De mars à juin 2016, j’ai accompli un rêve personnel et professionnel qui, depuis mon entrée à l’université, me trotte en tête : partir à l’étranger pour réaliser mon troisième stage du programme Éducation préscolaire et enseignement primaire. Je suis fière d’avoir pu vivre cette expérience, si enrichissante pour ma future profession, mais aussi pour mon évolution personnelle. J'ai choisi d'envoyer ma demande dans une école francophone de la Thaïlande, plus précisément à Pattaya. Cette petite école accueille des jeunes de tous les âges (de la garderie au lycée). Comptant 13 élèves dans ma classe de CP* au début du stage, j'ai terminé ces trois mois avec 10 élèves. Voici un petit résumé de cette expérience unique et inoubliable...

 

*La CP (cours préparatoire) équivaut, dans notre système québécois, à la première année du primaire.

 

 

 

La langue de mes élèves...

 

Une nouvelle expérience d’enseignement a été pour moi d’enseigner à des élèves dont le français n’est pas la langue maternelle. En effet, certains parlaient bien français et en étaient rendu à l’étape de lire et à écrire, mais d’autres maitrisaient moins la langue à l’oral. Ceux-ci parlaient davantage anglais et thaï. J’ai donc parfois dû adapter la tâche à effectuer pour certains élèves (compétence 7).

 

J'adore l'écriture thaï, et vous ?

 

L’objectif de mon enseignante associée et moi a été d’enrichir leur vocabulaire. J’ai donc réalisé avec eux beaucoup de petites activités pour leur apprendre de nouveaux mots. La pièce de théâtre que j’ai fait avec mes élèves était d’ailleurs un moyen utilisé pour leur faire pratiquer la langue française.

 

 

 

Les incroyables échanges culturels...

 

J’ai eu la chance, à travers ce formidable voyage, de découvrir différentes cultures, ce que j’ai adoré. En classe, j’ai découvert mes élèves et d’où ils venaient. J’ai aussi voulu qu’ils découvrent mon pays et ma province à travers moi. C’est pourquoi, même avant mon arrivée, je leur ai envoyé par la poste des petites fiches leur permettant de me découvrir un peu et de voir d’où je viens…Pour voir plus de fiches, rendez-vous au bas de la page! En stage, je leur ai fait découvrir le Canada et le Québec à travers différentes activités. Entre autres, lorsque les enfants ont réussi à amasser suffisamment de feuilles dans leur érable du Canada, ils ont eu droit à une journée spéciale de cabane à sucre. Nous avons eu beaucoup de plaisir lors de cette journée. Au menu : un bingo de la cabane à sucre, une activité de mathématiques de cabane à sucre (« Mon repas de cabane à sucre »), l’épisode « Le sirop d’érable de Franklin » et une dégustation de sirop et de beurre d’érable.

 

La pièce de théâtre : gros projet, gros défi !

 

 

Ayant comme mission de faire développer à mes élèves l’expression orale en français, j’ai eu l’idée de bâtir un projet : une pièce de théâtre à présenter aux autres groupes de l’école et aux parents. Puisque les enfants semblaient peu connaitre l’univers de Disney, j’ai sélectionné une de ses œuvres. Selon le nombre de personnages, mon choix s’est arrêté sur La belle au bois dormant. Honnêtement…Quel projet ! Après avoir écrit les dialogues et avoir lu le texte avec les élèves, j’ai réalisé que ce sera plus compliqué que ce que je croyais. Même si eu en tête les capacités de mes élèves pendant l’écriture, le texte était trop long et les phrases, parfois trop complexes. Après une ou deux semaines de pratique, une élève est repartie en France donc j’ai dû m’attribuer un rôle de fée. La mémorisation du texte n’a pas été simple pour tous les enfants, même s’ils avaient peu de répliques. Les déplacements dans l’espace ont ensuite été une tâche un peu difficile. Le défi était grand pour moi et très grand pour mes petits élèves. Après avoir construit tous les décors et avoir pratiqué souvent, nous avons fait quelques représentations devant des plus jeunes et des plus vieux élèves de l’école, puis, la grande représentation devant les parents. J’ai été très fière de leur bon travail et très heureuse du résultat. J’ai dû faire plusieurs ajustements et trouver des trucs pour aider les enfants (voir les photos), mais je sais maintenant mieux comment procéder.

 

Le projet de correspondance : à refaire !

 

Avant de partir en Asie, j’ai eu une idée de projet à réaliser en stage : la correspondance avec une classe du Québec. Après avoir parlé de mon projet à mon enseignante associée du préscolaire, elle a accepté à bras ouvert de faire participer sa classe. J’ai attribué à chaque élève de ma classe deux noms d’enfants de la classe de maternelle afin qu’ils leur écrivent une lettre personnalisée selon un modèle que je leur ai proposé. Ensuite, nous avons, ensemble, choisi ce que nous voulions présenter à nos élèves « mystères » et avons créé de petites fiches accompagnées de photos. Chaque élève a écrit une phrase sur une fiche. Nous avons aussi créé pour eux un personnage (Max) en groupe. Max a fait un voyage de plusieurs milliers de kilomètres. Notre colis étant arrivé au Québec au moins un mois après son envoi, nous n’avons pas eu beaucoup de temps pour communiquer, mais, grâce à Facebook, les élèves du préscolaire ont pu nous envoyer une vidéo et des photos. J’adorerais refaire un projet du genre dans l’avenir. Les élèves étaient si intrigués par cette expérience!